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Nantes, 1929 : Charles Tillon au gnouf

Bien peu se souviennent que le Rennais Charles Tillon (ancien mutin de la Mer noire, militant communiste de premier plan, ministre à la Libération…), déploya une intense activité syndicale en Loire-Atlantique. En 1929, il tenta d’emmener à la victoire les gars du bâtiment mais n’y gagna qu’un séjour au… gnouf.

 

Début juillet 1929, Charles Tillon est appelé à la rescousse par la CGTU nantaise. Il doit épauler et galvaniser les travailleurs du bâtiment qui contestent le nouvel accord (qualifié de « honteux marché ») que viennent de signer la CGT et le patronat. C’est un « contrat de misère » clame la CGTU et les réformistes de la CGT ne sont que des « marchands d’hommes » ! Charles Tillon s’emporte : « Les ouvriers honnêtes ne mangent pas le pain de la trahison. Que [les dirigeants CGT] se vautrent devant leurs maîtres s’ils le veulent, nous, nous crierons : À bas les traîtres et en avant pour la grève ! ».
 

La situation se tend : la Préfecture interdit les manifestations en ville par peur des affrontements et mobilise les forces de police. Parallèlement, pour ne pas se faire déborder par sa concurrente, la CGT négocie une rallonge de cinq centimes par heure afin de démontrer qu’elle seule obtient des résultats et ce, sans grève. Quant au syndicat patronal, il est ferme : oui aux négociations… à condition que la CGTU ne soit pas à la table. Pour hâter la fin du conflit, la Police emploie les grands moyens : elle fait arrêter Tillon et Philippe, un autre militant unitaire, pris dans une rixe avec des étudiants royalistes qui malmenaient une clocharde ; ce qui fait écrire au Travailleur de l’Ouest (n°28, juillet 1929) : « Apprends [Tillon] que lorsqu’un confédéré est bouclé, ce n’est pas en portant secours aux ivrognes, mais aux exploités conscients ».

 

Cette mise sous écrou fragilise le mouvement. Le 13 juillet, on ne compte que 1 131 grévistes sur les 2 306 ouvriers habituellement employés. Trois jours plus tard, ils ne sont plus que 264. Ce conflit signe un nouvel échec pour la CGTU, de nouveau incapable de contrer l’alliance Etat-Patronat-CGT…

 

Article initialement publié sur le blog du CHT le 15 octobre 2018.

 

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