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Nantes : Raymond Hervé, l'intrépide résistant

Janvier 1943 : Raymond Hervé est condamné à mort pour son implication au sein des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) dans le cadre du procès dit « des 42 ». Pour la presse collaborationniste, il n’est qu’un terroriste et un assassin ; pour d’autres, une figure de la Résistance ouvrière de la Loire-Inférieure.

 

Chaudronnier, Raymond Hervé est embauché en 1932 par la Compagnie du gaz à Nantes. Il a 16 ans et il participe à la création du syndicat CGT. Membre des Jeunesses communistes (JC), à Doulon, il fait aussi partie d'un cercle artistique où il côtoie beaucoup de monde. Pas toujours « très catholique », le Raymond : un jour de mars 1931, il jette des pétards dans un office religieux ! Plus tard, au temps du Front populaire, il milite à Chantenay dans un groupe de JC animé par la future résistante et déportée Marguerite Joubert (décèdée à Birkenau en 1943). Mobilisé en 1939, il revient à Nantes après l'Armistice et participe très tôt aux activités du PCF clandestin. C'est un précurseur. C'est lui qui accompagne à Nantes Fernand Grenier, évadé de Châteaubriant en juin 1941 (celui-ci rejoindra Londres plus tard, bataillera pour faire adopter le droit de vote des femmes et sera ministre de l'Air).

 

Raymond travaille alors aux Batignolles, haut-lieu de la résistance. Le 12 mars 1942, la police perquisitionne son domicile, tente, en vain, de l'arrêter à l'usine, ce qui le pousse à entrer en clandestinité. Avec les FTP, il multiplie les attaques contre les Allemands, s’en prenant à l’hôtel de la Duchesse-Anne (repaire d'officiers de la Wehrmacht), détruisant un pont-roulant des Batignolles, les locaux du Parti populaire français (PPF) de Doriot, attaquant des collabos ou volant des tickets de rationnement dans les mairies au bénéfice des clandestins et des familles dans le besoin.

 

Arrêté par le Service de police anticommuniste au mois d'août 1942, il est conduit à la prison Lafayette, torturé, puis présenté au juge Le Bras le 9 septembre. Ses camarades de combat font alors irruption chez le juge. Une action confuse s'en suit: le juge est tué ; Raymond parvient à s'enfuir.  Son répit sera de courte durée.

 

Réfugié à Trégunc (29), il continue le combat avec les FTP de Bretagne jusqu’à son arrestation le 26 septembre 1942 à Lanester (56) lors d'une attaque contre la Poste. Condamné à mort par le tribunal allemand de Nantes, à l'issue de la parodie de procès dit « des 42 » le 28 janvier 1943, il est fusillé au champ de tir du Bêle dès le lendemain. Son frère Edouard avait été fusillé à Rennes le 30 décembre 1942.

 

Contribution du Comité du Souvenir des fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure.

 

Sources :

 

Comité du Souvenir des fusillés de Châteaubriant, Nantes et de la Résistance en Loire-inférieure – www.resistance-44.fr.

 

Guy Haudebourg, Nantes 1943 Fusillés pour l'exemple, Geste éditions, 2014.

 

Le Maitron des fusillés.

 

Article initialement publié sur le blog du CHT le 2 mars 2020.

 

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