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Né à Rennes en 1859 et Choletais depuis le milieu des années 1880, Charles Arandel (1859-1916) fait partie de ces militants ouvriers, syndicalistes et socialistes, dont l'Histoire a gardé somme toute peu de traces... et pas même un portrait, hélas.
Il n'a pas trente ans quand éclate la grande grève du textile choletais. Nous sommes en 1887 et depuis quelques mois, lui, le tisseur sur métier mécanique, est devenu, avec Jules Allard, l'une des chevilles ouvrières de la Chambre syndicale des ouvriers tisserands (CSOT). Ses talents oratoires font de lui un des meneurs syndicalistes les plus écoutés.
Syndicaliste et aussi socialiste car, comme son ami Allard, il a rejoint la Fédération des travailleurs socialistes de France de Paul Brousse, l'ancien anarchiste et animateur de la première Internationale qui, ne croyant plus à l'imminence de la Révolution, est devenu avec le temps « possibiliste », adepte de ces « petits pas » susceptibles de mener le prolétariat à l'affranchissement.
Les victoires ouvrières sont souvent de courte durée. En 1888, une partie des patrons dénoncent les tarifs sur les cotonnades fixés en 1883. Arandel tente de rallumer la flamme revendicative de 1887. En vain. Les tisseurs courbent l'échine et il en perd son emploi chez le manufacturier Brémond Fils. Placé sur liste noire, c'est en faisant le forain qu'il gagne de quoi vivre pendant cinq ans.
À partir de 1893, Charles Arandel renoue avec un militantisme intensif qu'il n'abandonnera qu'au début des années 1910. Devant les travailleurs du textile, tisseurs, tisserands et blanchisseurs, il y défend la constitution d'un « comité de la grève générale », cette grande idée défendue par Fernand Pelloutier et un jeune avocat promis à un grand avenir… républicain et conservateur : Aristide Briand. Charles Arandel est aussi un acteur de premier plan des affrontements opposant les syndicalistes révolutionnaires qui dédaignent le « cirque électoral » et ceux qui plaident pour une alliance entre la CGT d'alors et le Parti socialiste.
Son dernier combat, il le mène en 1910, apportant le soutien du syndicat des blanchisseurs qu’il a fondé en 1904 aux tisseurs mécaniques en grève contre les salaires de misère et l'intensification du travail qu'entend leur imposer le patronat. Grève dure, âpre et défaite cinglante pour les travailleurs du textile et leurs organisations.
Avec ce conflit, une page se tourne pour le syndicalisme choletais. Arandel quitte la capitale des Mauges, gagne Nantes et retourne à son premier métier : relieur. Il y meurt le 24 mai 1916, à l'âge de 57 ans.
Contribution du Centre d’histoire du travail sur une proposition de Jean-Joseph Chevalier.
Sources :
Jean-Joseph Chevalier, "Charles Arandel (1859-1916), syndicaliste et socialiste", De fil en aiguille, n°38, avril 2014, pp. 24-26 (http://www.museedutextile.com/) :
Article initialement publié sur le blog du CHT le 2 novembre 2017.
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