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Maine-et-Loire, 1986 : Ginette Leroux, de Trélazé au Palais-Bourbon

Lors des Législatives de 1981, la droite remporte l’intégralité des sièges en lice : pas de vague rose sur les bords de la Maine, donc ! En 1986, seul le scrutin à la proportionnelle permet à deux candidats socialistes de gagner le Palais-Bourbon. L’un est une femme : Ginette Leroux.

 

Ginette Leroux voit le jour en juillet 1942 dans Angers occupé, d’un père ouvrier dans une cimenterie et d’une mère employée. Douée pour les études, soutenue par les enseignants, elle passe avec succès le bac philo en un temps où rares sont les enfants d’ouvriers et d’employés à ne pas interrompre tôt leur scolarité. Elle gagne alors les rangs de l’Université catholique d’Angers avant d’intégrer ceux de l’Ecole normale sociale de l’Ouest.

 

En 1966, la voici assistante sociale diplômée… et catholique de gauche, bien décidée à améliorer les conditions de vie des classes populaires. Car elle a conscience de s’en être « sortie ». Après la Jeunesse étudiante chrétienne et l’UNEF, c’est au Parti socialiste né à Epinay qu’elle décide de contribuer à partir de 1974. Trois ans plus tard, elle devient maire-adjointe de Trélazé chargée… de l’action sociale.

 

En 1984, les militants lui confient les rênes d’une fédération départementale en plein chaos, sanctionnée pour ne pas avoir respecté les accords électoraux nationaux passés entre le PS et le PCF ; choix payant puisque le « socialisme à l’angevine », anticommuniste et « recentré », conserve aisément la mairie d’Angers. Jean Monnier, le charismatique et omnipotent maire d’Angers, est cependant exclu du parti en 1983, tout comme le premier secrétaire, Marcel Jollivet. Il revient donc à Ginette Leroux de remettre en ordre de bataille un parti déchiré par les luttes de tendances, même si les rocardiens y sont largement majoritaires.

 

Singulier territoire que le Maine-et-Loire : alors que les élections législatives de mars 1986 sont un échec pour le PS, ouvrant la voie à la première cohabitation de l’histoire de la Cinquième République, il envoie deux députés socialistes sous les lambris du Palais-Bourbon, dont Ginette Leroux. La Trélazéenne intègre bien vite la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales, témoignant une nouvelle fois de son intérêt pour les questions sociales. Ce dernier engagement sera de courte durée : la maladie l’emporte en décembre 1987.

 

Christophe Patillon avec la contribution de Fabrice Cheignon.

 

Source :

 

Fabrice Cheignon, La Fédération du Maine-et-Loire du Parti socialiste 1971-1986. Contribution à une étude socio-historique, Université d’Angers, 2003.

 

Fiche biographique accessible depuis le site de l'Assemblée nationale.

 

Article initialement publié sur le blog du CHT le 2 décembre 2019.

 

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