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La Maison du peuple de Laval

En 1903, une buvette coopérative s’installe dans la Bourse du travail, mais c'est une buvette bien singulière. En effet, L’Émancipatrice lavalloise (c'est son nom) se donne pour but de lutter contre un fléau appelé l’alcoolisme. Grâce aux organisations syndicales, elle sera à l’origine de la fondation de la Maison du peuple, haut-lieu de la vie sociale lavalloise.

 

En 1905, la mairie décide de supprimer la subvention annuelle qu’elle accorde à la Bourse du travail. Refusant d’être à la merci de la municipalité lavalloise, l’Union des syndicats décide de prendre son indépendance en se lançant dans un projet imposant : la création d’une Maison du peuple. Pour que le lieu ne soit pas un gouffre financier, elle se repose sur le dynamisme de L’Émancipatrice lavalloise qui a joint à sa buvette, une prospère boulangerie coopérative dont la clientèle se compose principalement de familles ouvrières.

 

Grâce à l’argent fourni par les syndicats de l’industrie cotonnière et du bâtiment, la coopérative se charge de la réalisation des travaux durant l’année 1910. L’immeuble, sis 14 rue Noémie-Hamard, comprend au rez-de-chaussée une grande salle servant de buvette, un office, un bureau-bibliothèque ; au premier étage, le logement du concierge et deux petites salles de réunions. En 1912, derrière le bâtiment, est construite une grande salle des fêtes.

 

Si l’Émancipatrice lavalloise est propriétaire, elle n’est pas indépendante de l’Union des syndicats qui est majoritaire dans le conseil d’administration du lieu et dont le secrétaire est parallèlement le comptable de la Maison. Elle doit également respectée quelques règles : en cas de grève, la coopérative doit soutenir l’action sociale, L’Union est prioritaire pour avoir accès aux salles pour ses meetings, réunions artistiques et scientifiques… Bref, L’Union a la haute main sur le bâtiment de la rue Hamard !

 

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, L’Émancipatrice lavalloise, comme beaucoup de coopératives, frôle à plusieurs reprises la faillite, ce qui met de fait en péril la Maison du peuple. Il faut toute l’énergie des organisations ouvrières locales et même au-delà (lancement d’une souscription nationale en 1926) pour que soit sauvée la Maison du peuple et sa mission : cristalliser l’ensemble des institutions ouvrières de la Mayenne, syndicales ou associatives, dans une œuvre commune.

 

Une contribution de Robert Gautier.

 

Sources :

 

Archives départementales de la Mayenne, revue L’Oribus.


Robert Gautier, Le mouvement coopératif de consommation dans les départements des Pays-de-Loire de 1860 à 1940, Université de Rennes II Haute-Bretagne, Mémoire de DEA en histoire, 1996.


Bruno Magnonnaud, La Maison du peuple de Laval des origines à 1939 – Autonomie et intégration du mouvement ouvrier lavallois, Université Rennes II Haute-Bretagne, Mémoire de maîtrise d’histoire, 1999.

 

Article initialement publié sur le blog du CHT le 2 mai 2016.

 

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