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Ismaël Boureau, un "typo" vendéen

On sait peu de choses sur la jeunesse d’Ismaël Boureau, pionnier du syndicalisme vendéen. Abandonné à la naissance en 1851, il est exposé à l’hospice de Napoléon-Vendée où on le prénomme Ismaël. Reconnu quelques années plus tard par sa mère (Hermance Ganacheau, domestique), puis son père (marchand de bois et… employeur d’Hermance), il prend le nom de ce dernier à leur mariage en 1864.

 

On ignore où il a fait son apprentissage mais on le trouve engagé volontaire pour 5 ans. A 26 ans, il épouse Marie Bonnaud, la fille d’un charpentier avec laquelle il aura deux enfants.

 

Ouvrier typo, Ismaël Boureau participe en 1889 à l’Exposition universelle au nom de la Société typographique de La Roche-sur-Yon, à la fois une société de secours mutuels (la Société des Prévoyants de l’avenir) et syndicat affilié à la Fédération française des travailleurs du livre (FFTL). En 1895, lors du 7e congrès de la FFTL, il défend au nom du syndicat yonnais la création d’une caisse de chômage et de maladie. Localement, il anime la Société des conférences socialistes et mène une intense propagande pour qu’une Bourse du Travail voie le jour à La Roche-sur-Yon, se sachant soutenu aussi bien par les typos, incarnation de l’aristocratie ouvrière, que par les ouvriers du bâtiment et les cheminots, déjà fortement organisés.

 

Dans la typographie, univers très masculin fier de ses savoir-faire, on fait souvent obstacle à l’insertion professionnelle des femmes au nom de la lutte contre « l’exploitation de la femme et de l’enfant ». Boureau fait partie de ces militants qui mettent à l’index les imprimeries embauchant des compositrices. Il fait également pression sur l’administration afin qu’elle se fournisse chez les imprimeurs ayant le « label » syndical, c’est-à-dire traitant correctement leurs employés.

 

Reconnu par ses pairs, il devient au début du 20e siècle le secrétaire général de l’Union puis de la Fédération des syndicats ouvriers (1902). Une reconnaissance qui lui fait perdre son travail et l’oblige à se reconvertir comme comptable d’une coopérative, l’Association ouvrière du bâtiment.

 

Il emploie alors son énergie à mettre sur pied une Université populaire (1904) et une Bourse du Travail qui ouvre rue Haxo en 1910, proposant deux salles pour les réunions corporatives et les cours professionnels (photo ci-contre). Républicain converti au socialisme-révolutionnaire au fil des années, Boureau demeurera secrétaire général de la Fédération des syndicats ouvriers (future Union départementale CGT de la Vendée en 1912) jusqu’en 1913, où il démissionne brutalement, pour des raisons demeurées obscures. Sexagénaire, il semble se retirer alors de la vie syndicale. Veuf, il meurt seul à l’hôpital en 1922.

 

Contribution de Florence Regourd du CDHMOT (Centre de documentation sur l'histoire du mouvement ouvrier et du travail). Une biographie plus complète apparaît dans le bulletin n°19 (2014) du CDHMOT.

 

Article initialement publié sur le blog du CHT le 18 janvier 2016.

 

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