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Lorsque la CGT Force ouvrière se constitue en Vendée, elle confie sa direction à un fonctionnaire de quarante-six ans, Eugène Chapellier (1902-1955), qui, quatre ans plus tôt, a failli tomber sous les balles de la Milice…
Fils d’une modiste et d’un employé de commerce devenu rédacteur à la préfecture de La Roche-sur-yon, Eugène Chapellier suit les traces paternelles, intégrant la fonction publique en Vendée, comme auxiliaire temporaire au service des retraités puis… rédacteur. Il n’a pas 20 ans. Il faut attendre les années 1930 pour le voir s’engager syndicalement et politiquement, tout comme le fit son frère René, préparateur en pharmacie.
Sur le plan syndical, on le retrouve, en 1934, au bureau de l’Union départementale CGT, puis à la commission administrative de 1937 à la déclaration de guerre. Une guerre qu’il accomplit sur le front et pour laquelle il obtient la Croix de guerre.
Sur le plan politique, Eugène Chapellier se montre plus discret. Membre de la section yonnaise de la SFIO comme son père, il ne sera jamais candidat sur une liste du Parti socialiste. Est-ce à cette discrétion qu’il doit la vie sauve ? Car il faillit bien être fusillé à l’été 1944.
Démobilisé, Eugène Chappelier retrouve son poste de chef de bureau à la Préfecture de la Vendée. Là, avec des militants socialistes et francs-maçons, il constitue, évidemment dans la clandestinité, un noyau de résistants… tout en étant membre du Comité ouvrier de secours immédiat (COSI), structure humanitaire dédiée au ravitaillement des populations, mise en place par d’anciens militants syndicalistes, communistes ou socialistes, ralliés à Pétain.
Lorsque le chef local de la Milice est assassiné le 21 juillet 1944, ces supplétifs de la Gestapo exigent que douze otages, désignés par eux, soient exécutés en représailles ; et parmi ceux-ci figure, en seconde position, Eugène Chapellier. Il faut toute l’énergie du préfet pour arracher ces douze hommes au peloton d’exécution.
Rescapé, Chapellier consacre son énergie à la remise en place de la CGT. Il le fait notamment avec Noël Cadot, un cheminot qui, dans les années 1930, était une des figures centrales de la CGTU vendéenne, d’obédience communiste. Unité de circonstance qui ne tînt qu’une poignée d’années…
Contribution de Florence Regourd du CDHMOT Vendée.
Sources :
CDHMOT, Dictionnaire biographique des militants CGT-Force Ouvrière de Vendée (1949-2009), Editions CDHMOT, Mémoire syndicale, 2017, 191 p.
Notice biographique d’Eugène Chapellier pour le compte du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français.
Article initialement publié sur le blog du CHT le 3 décembre 2018.
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