Cycles de cours

Cours à l'Université permanente (Nantes)

Christophe Patillon, animateur-chercheur au CHT, dispense des cours à l'Université permanente.

 

L'objectif de ces cours est de faire connaître la richesse de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique et de l’Ouest en partant de luttes et d’événements marquants.

 

A noter : les cycles sont indépendants les uns des autres et aucune connaissance en histoire sociale n’est requise !

 

Ces cours sont ouverts à toutes et tous et ont lieu le lundi matin, de 10h à 12h, dans le bâtiment Ateliers et Chantiers de Nantes où se situe le CHT.

 

En 2025, les cycles sont les suivants :

Femmes au travail : s’affirmer par la lutte (29 septembre, 6 et 13 octobre) 

Ouvriers, paysans et pêcheurs : les chemins de l’unité (24 novembre, 1er et 8 décembre)

Le syndicat, voilà l’ennemi : résistances patronales (5, 12 et 19 janvier) 

Moments forts de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique (26 janvier, 2 et 9 février)

 

Pour connaitre les tarifs, le calendrier et les modalités d'inscription, rendez-vous sur la page Inscriptions UP. Il est possible de s'inscrire toute l'année, jusqu'au début des cours du cycle.

 

L'Université Permanente est un service de Nantes Université dont les missions sont la diffusion des connaissances, le partage, l'échange et le lien social. 

 

Partager "Cycles de cours" sur facebookPartager "Cycles de cours" sur twitterLien permanent
  • Femmes au travail : s’affirmer par la lutte

    Le mouvement ouvrier face au travail féminin

    En septembre 1894, lors du 6e congrès national des syndicats de France, Charles Rossignol conclut par ses mots son rapport sur le travail salarié et les femmes  : « Nous concluons en demandant que dans notre société actuelle, à travail égal, la femme touche salaire égal, en attendant que la prochaine Révolution sociale la rende au foyer domestique d’où elle n’aurait jamais dû sortir. » Tout est dit en une phrase...De la fin du 19e siècle à nos jours, ce cours retrace plus d'un siècle de combats pour imposer la légitimité du travail féminin, contre vents et marées, y compris syndicaux.

     

    Chantelle 1981 : la colère des petites mains

    Chantelle est une société textile créée en 1876 par un ingénieur parisien, Auguste Gamichon, qui a mis au point une machine permettant de fabriquer un tricot élastique, produit alors très innovant. Il produit tout d’abord des bas à varices, ceintures et tricots, avant de diversifier sa production grâce à son neveu, Paul-Maurice Kretz, qui rejoint l’entreprise à la fin du 19e siècle. Chantelle occupe le secteur des gaines qui supplante les corsets trop rigides qui maltraitent les corps féminins, ce que dénoncent depuis longtemps nombre de médecins. En 1949, la famille Kretz qui a pris la direction de la société lance la marque « Chantelle ». Très vite, Chantelle se fait remarquer par une communication publicitaire audacieuse qui lui apporte de la notoriété, et ne se consacre bientôt plus qu’à la lingerie féminine. En 1962, elle implante sa première usine de confection à Epernay (Marne) qui produit ses premiers modèles de soutien-gorge. Le succès n’est pas immédiat mais le développement de la marque pousse la direction à créer deux nouvelles usines : la première voit le jour en 1966 à Saint-Herblain, dans une nouvelle zone industrielle (44) ; la seconde émerge en 1973 à Lanester.

     

    Les OS du clavier se rebiffent : la grève des dactylocodeuses de l’INSEE (1980-1981). L’INSEE les avait recrutées au début des années 1970 car elles offraient toutes les garanties : elles étaient femmes, jeunes, dociles et destinées à le rester grâce à un management autoritaire et paternaliste. En 1980, les « petites mains » se révoltent et font entendre pour la première fois leurs voix de travailleuses et de femmes. 
     

    S'inscrire à ce cycle

    Imprimer
    Partager "Femmes au travail : s’affirmer par la lutte" sur facebookPartager "Femmes au travail : s’affirmer par la lutte" sur twitterLien permanent
  • Ouvriers, paysans et pêcheurs : les chemins de l’unité

    Les vignerons et les « rouges » (1891-1914)

    Dans un courrier de décembre 1891, le socialiste Brunellière écrit à son ami Augustin Hamon, intellectuel anarchiste parisien les mots suivants : « Les syndicats de vignerons ont été organisés par des délégués de l’Union syndicale de Nantes et par moi. (…) Le Progrès, journal opportuniste, prétend que c’est l’organisation d’une nouvelle jacquerie. C’est ce qui arrivera si les propriétaires veulent voler leurs colons et leurs fermiers. » Deux ans plus tard, le 8 octobre 1893, dans les colonnes du journal Le Temps, on peut lire ceci : « C’est la semence socialiste qu’il faut se hâter de détruire à l’heure même où elle est répandue sur le sol. Quand elle aura levé et que la moisson sera prête, il sera trop tard. »

     

    Passay, 1907 : les pêcheurs se rebellent

    La grève de 1907 est un moment fort de l’histoire de Passay, le village de pêcheurs du Lac de Grandlieu. D’abord parce que ce combat souligne la volonté du syndicalisme et du socialisme de notre département de sortir des centres ouvriers urbains, de conquérir de nouveaux espaces pour la contestation politique et sociale, de combattre les restes de féodalisme, ou présentés comme tels, présents dans un univers aussi réactionnaire que la Loire-Inférieure rurale. Ensuite parce qu’elle permet la création de deux coopératives, la première de pêche et la seconde de consommation, qui survivront des décennies. Elle est menée par un homme devenu depuis figure locale, Arsène Corbeau. Un Arsène Corbeau dont on sait au demeurant peu de choses. Pêcheur, pas pêcheur, pêcheur occasionnel ? Cent ans plus tard, le mystère demeure…

     

    Nantes, 19 février 1964 : ouvriers et paysans au coude à coude

    Le 19 février 1964, 70000 travailleurs se rassemblent autour d’un slogan : « Pour que vive la Loire-Atlantique ». Emploi, développement industriel et critique de la politique sociale gaulliste sont au cœur de leurs interrogations. Or rien ne les prédestinait à marteler ensemble le pavé nantais. Retour sur vingt ans de relations entre syndicalisme ouvrier et paysan…

     

    S'inscrire à ce cycle

    Imprimer
    Partager "Ouvriers, paysans et pêcheurs : les chemins de l’unité" sur facebookPartager "Ouvriers, paysans et pêcheurs : les chemins de l’unité" sur twitterLien permanent
  • Le syndicat, voilà l’ennemi : résistances patronales

    La « Liberté libre » et les « trublions téléguidés » : ERAM face à la CFTC-CFDT (1962-1972).

    Chez ERAM, on ne supporte les syndicats que s’ils sont dociles, et gare aux travailleurs qui tenteraient de s’émanciper de la férule patronale ! Les syndicalistes chrétiens de la CFTC-CFDT l’apprennent à leurs dépens lors de deux conflits sociaux, en 1962 et 1972. 

     

    Une décennie pour rien ? L’UD CFDT de Mayenne et le défi de l’implantation syndicale (1969-1981).

    « Il y a plus de têtes de vaches qu’il y a d’habitants, et encore quand je parle de vaches, je parle bien des bovins, et je ne compte pas les patrons. » Nous sommes en novembre 1981, dans le cadre du 8e congrès de l’Union régionale CFDT des Pays-de-la-Loire. En quelques mots, un syndicaliste a mis en avant les caractéristiques d’un territoire peu accueillant pour le mouvement ouvrier : la Mayenne demeure une terre agricole et les patrons mayennais ne sont guère portés au dialogue social…

     

    La délocalisation, une arme antisyndicale : le cas d’UGECO.

    « C’est la première fois à Nantes que l’on voit une usine fermer ses portes, pratiquement après une grève, et aller s’installer ailleurs. » Ces mots sont issus d’un long article que L’Eclair consacre le 22 septembre 1972 à cette entreprise nantaise de confection. En effet, après une très longue grève, la direction décide de se « restructurer » abandonnant le cœur de Nantes pour la campagne verdoyante (Sainte-Pazanne) et le bord de mer (Guérande).

     

    S'inscrire à ce cycle

    Imprimer
    Partager "Le syndicat, voilà l’ennemi : résistances patronales" sur facebookPartager "Le syndicat, voilà l’ennemi : résistances patronales" sur twitterLien permanent
  • Moments forts de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique

    1833, les typographes nantais et la défense du métier 

    En mai 1833, soixante-quinze ouvriers typographes apposent leurs signatures au bas du contrat constitutif de l’Association philanthropique qu’ils viennent de créer et pour laquelle ils sollicitent la bienveillance des employeurs. Mais, faisant fi de la loi qui interdit les syndicats, cette association entend soutenir les ouvriers aux prises avec les imprimeurs nantais indélicats.

     

    « Ils ont tué Rigollet ! » : 1955, une révolte ouvrière en basse-Loire

    Le conflit de 1955 occupe une place à part dans l’histoire sociale de la Loire-Atlantique par sa durée et sa dureté. Durée : il s’écoule sur huit mois, de l’émergence des premiers comités d’action des soudeurs nazairiens en février à la conclusion d’un accord entre patronat et syndicats à Nantes en octobre. Dureté. À Saint-Nazaire, on se bat autour des chantiers le 23 juin et on dresse des barricades le 1er août. À Nantes, cette dureté s’illustre notamment par les moyens techniques utilisés par les manifestants : il ne s’agit plus uniquement de pavés et de boulons, mais d’engins explosifs lancés contre les forces de l’ordre (18 août) et dans l’enceinte de la prison lors de l’attaque de celle-ci (19 août), de coups de feu (19 septembre), de sabotages sur un échafaudage (27 septembre) et sur un train (28 septembre) ou encore du dépôt d’une bombe artisanale désamorcée dans l’enceinte des chantiers Bretagne-Loire (19 septembre). Même le vieux leader CGT Gaston Monmousseau fait revivre le temps d’un discours une ancienne pratique syndicaliste-révolutionnaire : le boycott.

     

    Mai 1968, Nantes s’embrase

    « La Commune de Nantes », tel est le titre du livre que Yannick Guin consacre au mouvement de mai-juin 1968 à Nantes. La référence au mouvement parisien de 1871 semble donc assumée par l’auteur même si la Commune de Paris en tant que telle n’apparaît ni dans l’introduction ni en quatrième de couverture sinon sous la forme « d’esquisse d’une administration des classes laborieuses parallèle à celle de l’Etat bourgeois », premier pas vers ce « double pouvoir » (versaillais/communard) qui marqua le printemps 1871 et se termina dans le sang. Je crois même que « la commune » n’est citée qu’une seule fois dans ce livre court et incisif, quand l’auteur conclut par un extrait de la chanson d’Eugène Pottier : « Tout ça n’empêche pas Nicolas qu’la Commune n’est pas morte. » Ceci étant dit, le « Mai nantais » fut exceptionnel, autrement dit singulier, fruit d’une histoire sociale dont les caractéristiques essentielles ne se retrouvèrent nulle part ailleurs.

     

    S'inscrire à ce cycle

    Imprimer
    Partager "Moments forts de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique" sur facebookPartager "Moments forts de l’histoire sociale de la Loire-Atlantique" sur twitterLien permanent
 

Partager "Recherche documentaire en ligne" sur facebookPartager "Recherche documentaire en ligne" sur twitterLien permanent
  • Contact

    Centre d'histoire
    du travail

     

    Ateliers et Chantiers
    de Nantes
    2bis, boulevard Léon-Bureau
    44200 Nantes
    (Tram ligne 1 /
    Chantiers Navals)

     

    02 40 08 22 04
    contact[at]cht-nantes.org

    Imprimer
    Partager "Contact" sur facebookPartager "Contact" sur twitterLien permanent
  • Ouverture

    Horaires d'ouverture

     

    Du mardi au jeudi
    de 9h à 12h30
    de 14h à 17h

     

    Le vendredi

    de 9h à 12h30
    de 14h à 16h

     

    Le CHT est ouvert à toutes et tous sur les horaires d'ouverture.

     

    Pour consulter les fonds, il est conseillé de prendre rendez-vous (appel ou email).

    Imprimer
    Partager "Ouverture" sur facebookPartager "Ouverture" sur twitterLien permanent
  • Lettre d'information

    Vous souhaitez vous abonner à notre lettre d'information mensuelle ?
     

    S'inscrire

    Imprimer
    Partager "Lettre d'information" sur facebookPartager "Lettre d'information" sur twitterLien permanent